«Cet exercice découle de l'engagement de mon prédécesseur ainsi que de la volonté que j'ai déjà exprimée voulant que le ministère des Transports fasse preuve d'un maximum de transparence quant à l'état de nos infrastructures routières», s'enthousiasmait le nouveau ministre des Transports, Pierre Moreau, dans un communiqué de presse diffusé le 19 septembre.
Il venait tout juste de dévoiler, sous la pression journalistique, les rapports d'inspection générale du pont Mercier et du tunnel Viger, à Montréal. L'équipe de Sam Hamad, du temps où il était aux transports, avait d'abord refusé l'accès à ces documents - sous prétexte que le grand public ne comprendrait pas le langage des ingénieurs - puis s'était ravisée.
La mise en ligne de la section «Ponts et routes - information aux citoyens» a été annoncée au même moment, mais pour la toute fin d'octobre.
Pour chacune des 5200 structures du réseau supérieur (provincial) entretenues par le MTQ (ponts enjambant des routes ou des cours d'eau, tunnels, murs de soutènement, ponceaux, etc.), le grand public y trouvera une fiche descriptive, un indice des conditions générales, un indice d'accessibilité, la date de la dernière inspection et un résumé des principales recommandations des rapports d'inspection. Des liens vers les rapports d'inspection générale seront également accessibles.
Annoncé pour... 2008-2009
Aujourd'hui présentée comme une nouveauté, cette nouvelle section était déjà prévue - exactement dans la même forme - dans le rapport annuel de gestion de 2008-2009. La mise en ligne était même annoncée pour 2009. Il aura donc fallu deux ans de plus que prévu pour que le projet se concrétise.
Il a été impossible de connaître la cause de ce retard malgré une demande d'information logée au ministère des Transports au début de la semaine dernière. Au moment de mettre sous presse, Le Soleil était toujours sans réponse du service des communications.
En 2010-2011, les deux tiers des ouvrages du réseau supérieur recensés par le MTQ, d'une valeur de plus de 22 milliards $, étaient considérés «en bon état». Une structure est dite «en bon état» quand elle ne nécessite pas d'intervention avant cinq ans. L'objectif gouvernemental est d'augmenter cette proportion à 80 % d'ici 2022.
À noter que l'état des 4300 ponts du réseau municipal repris par le gouvernement provincial en 2008 ne sera pas détaillé dans Internet. Seulement 46,6 % de ces ouvrages sont considérés en bon état, ce qui représente tout de même une amélioration par rapport à 2008, alors qu'à peine 38,6 % se qualifiaient.