Pas de structure similaire au tunnel Ville-Marie à Québec, dit le MTQ

Vue du tunnel sur Robert-Bourassa qui passe sous les chemins Quatre-Bourgeois et Sainte-Foy

Il n'y a pas de raison de craindre qu'un incident comme l'effondrement du tunnel Ville-Marie se produise avec une infrastructure de la capitale, assurent le ministère des Transports (MTQ) et la Ville de Québec.


De prime abord, la ville de Québec n'est pas très pourvue en tunnels. Le MTQ est propriétaire de la structure - relativement courte - sur l'autoroute Robert-Bourassa, qui passe sous le chemin Sainte-Foy et le chemin des Quatre-Bourgeois.

«Il n'y a pas de corrélation à faire, indique Guillaume Lavoie, porte-parole au MTQ. Ce ne sont pas des tunnels qui sont faits de la même manière. Les éléments visés au tunnel Ville-Marie, on ne les retrouve pas» sur cette infrastructure.



La poutre qui s'est effondrée dans le tunnel montréalais supportait des paralumes, une structure qui évite aux conducteurs d'être incommodés par les contrastes de luminosité aux entrées et sorties.

Sur l'autoroute Robert-Bourrassa, l'éclairage est géré par des lumières qui ont été changées récemment, indique M. Lavoie.

«Ce sont des structures qui sont inspectées régulièrement, continue le porte-parole. On fait le suivi qui s'impose, les réparations, les remplacements.»

La poutre qui s'est effondrée à Montréal n'est pas un élément «structural». «L'incident n'a pas un impact sur les autres structures au Québec parce que ça n'a pas de lien avec la structure elle-même», insiste M. Lavoie.



Le pont-tunnel Joseph-Samson, qui passe près du palais de justice et de l'usine Papiers White Birch, est une infrastructure municipale.

«On a 120 ponts et viaducs à Québec, indique François Moisan, porte-parole pour la Ville de Québec. Des inspections se font régulièrement sur toutes nos infrastructures. Ces dernières années, on a investi comme jamais pour assurer la pérennité et le bon entretien de nos structures.»

«Mauvaise stratégie»

À l'Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec, le président Michel Gagnon reconnaît que beaucoup d'investissements ont été faits dans le réseau routier. Mais les autorités mettent selon lui trop d'argent dans le développement de nouvelles infrastructures, plutôt que dans l'entretien de celles existantes. Une «mauvaise stratégie d'investissements», selon M. Gagnon.

«Avant de penser à s'agrandir, concentrons-nous à améliorer ce que nous avons», dit-il.

Aussi, des sommes intéressantes sont investies dans la conservation des structures. Mais le trop faible bassin d'ingénieurs et de techniciens à l'emploi du gouvernement ne permet pas, selon lui, «d'assurer un niveau de sécurité acceptable».

«C'est clair que tout le monde fait tout son possible pour assurer la sécurité du monde, dit M. Gagnon. C'est sûr qu'on ne veut pas qu'il y ait des morts. Mais on a un réseau routier très vieillissant.»