En investissant 3,5 millions $ au cours des quatre dernières années, et ce, en dépit de la crise financière, pour remplacer ses équipements de production, Les Bois de plancher PG vient ainsi d'augmenter le «rendement matière» de chaque planche qui entre dans son usine.
«Avec 1000 pieds mesure de planche [pmp], il est impossible de réussir à obtenir 1000 pieds de bois de plancher. Il y a toujours des pertes. Elles sont de l'ordre de 30 % dans l'industrie», fait remarquer M. Garneau. Avec de nouveaux équipements dotés d'un système de vision artificielle permettant d'examiner les quatre côtés de chaque planche et d'éliminer tous les risques d'une erreur humaine, le fabricant de lamelles de plancher de bois franc fait grimper son taux de «rendement matière» jusqu'à 91 %.
«C'est notre façon de nous distinguer de nos compétiteurs dans un marché ultra-compétitif», rend compte Claude Garneau en soulignant que la capacité annuelle de production de l'entreprise était de 22 millions de pieds mesure de planche.
La fin du programme de remplacement des équipements signifie que Les Bois de plancher PG n'a plus besoin de son usine de Beauceville. Sa production sera rapatriée dans Lotbinière.
L'usine de Beauceville fermera ses portes le 1er décembre prochain laissant une trentaine d'employés sur le carreau. «Nous allons en rapatrier quelques-uns», a signalé M. Garneau qui s'est dit peiné par cette situation. «Beauceville, c'est mon patelin.» En 2002, Les Bois de plancher PG avait fait l'acquisition de Plancher Beauceville afin d'accroître sa capacité de production.
Aucune perte d'emploi n'est prévue parmi la centaine de travailleurs de l'usine de Saint-Édouard-de-Lotbinière. Il est même question de l'ajout de quarts de travail cet automne et au printemps 2011.
Le producteur de plancher de bois franc de Saint-Édouard-de-Lotbinière estime que les deux dernières années ont été «très difficiles» en raison de la crise économique, mais que l'entreprise avait «souffert moins longtemps» que ses concurrents qui exportent massivement aux États-Unis.
«Pour ne pas être trop dépendant des marchés extérieurs, nous n'exportons qu'entre 20 % et 25 % de notre production vers les États-Unis et un peu plus de 10 % vers l'Europe et l'Asie.»