Politiciens, artistes, syndicalistes et membres de la société civile se sont réunis pour saluer une dernière fois celui qui est considéré comme un monument du syndicalisme québécois.
Lors de la cérémonie, qui a débuté avec plusieurs minutes d'avance, l'ancien président de la CSN, Gérald Larose a qualifié son ami de prophète, puis, de «géant» qui a marqué l'histoire.
M. Larose a aussi fait une promesse à l'homme qui n'avait pas sa langue dans sa poche, celle de poursuivre sa bataille. Cette dernière affirmation a provoqué une ronde d'applaudissements qui s'est éternisée pendant plusieurs secondes.
Une amie de M. Chartrand, la sociologue Hélène David ainsi que la petite-fille du syndicaliste, Katerine Deslauriers, ont aussi pris la parole pour lui rendre hommage et évoquer quelques souvenirs de l'homme.
Émouvant «Gens du pays»
Mais la cérémonie, concise, ne s'est pas éternisée. C'est cependant lorsque le cercueil, drapé du drapeau des patriotes, a franchi la porte de la cathédrale que la foule rassemblée a livré son plus beau témoignage d'amour à l'homme d'action, en entonnant la célèbre chanson de Gilles Vigneault, «Gens du pays».
Michel Chartrand a marqué plusieurs décennies de l'histoire sociale du Québec. Tout au long de sa vie, il s'est battu pour les travailleurs, les démunis, les exploités et les accidentés du travail.
Depuis 1993, Michel Chartrand était veuf de son épouse, Simonne Monet, avec laquelle il s'était marié en 1942. Il laisse dans le deuil six enfants, 12 petits-enfants et six arrière-petits-enfants, ainsi que sa compagne des dernières années.