«Je ne l'ai jamais entendu dire d'un employeur, mais je le sens qu'il y en a. Je le ressens à travers mes clients», dit-elle. Des clients ont même voulu enlever leur nom du CV. Ils soupçonnaient que les employeurs écartaient leur candidature en voyant la consonance étrangère de leur nom. Bien qu'elle déplore cette situation, Mme Lévesque remarque une amélioration de ce côté depuis environ six ans. Elle note que les employeurs font preuve de plus d'ouverture. «Peut-être qu'avec la pénurie de main-d'oeuvre, ils n'ont plus le choix», suppose-t-elle.
Malgré ces embûches, les intervenants rencontrés s'entendent tous pour dire que les réfugiés ont le désir de travailler. À l'image de Samira Zambrano, ils souhaitent devenir autonomes le plus vite possible. Céline Lévesque affirme que «ces gens sont motivés, ils veulent travailler. L'aide sociale est vue comme un déshonneur pour eux, ils sont très malheureux de cela. Il y a beaucoup de fierté de leur part».
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