Visiblement remonté, le directeur général de la FTQ-Construction, Richard Goyette, s'en est vigoureusement pris à ceux qui ont accusé son syndicat d'user de violence, d'intimidation et de profiter de sa situation de monopole dans la région de la Côte-Nord.
Il est notamment tombé à bras raccourcis sur les journalistes, accusant de nombreux membres des médias de tomber dans le sensationnalisme.
Le directeur général a toutefois réservé ses plus virulentes attaques à l'encontre de Jean Cournoyer, ministre du Travail sous la gouverne de l'ex-premier ministre Robert Bourassa. Qualifiant les récentes sorties médiatiques de ce dernier de «cochonneries» et l'accusant d'être un «menteur», il a indiqué qu'il faut être «inculte ou barbare» pour penser que c'est la FTQ-Construction qui gère les chantiers.
Il a par ailleurs défendu l'attitude de son organisation quant aux accusations de monopole de son syndicat sur différents chantiers de la province et de gérer la question de l'embauche à ces endroits. Il a signalé que ces embauches étaient permises par la loi et qu'elles contribuaient au développement régional.
M. Goyette s'est par ailleurs défendu d'une trop grande proximité avec les pouvoirs politiques, énonçant qu'il ne pactisait pas avec les partis.
De son côté, l'avocat du syndicat, Robert Laurin a indiqué que l'attitude passive de la FTQ-Construction face à la pluie d'accusations était terminée. Il a promis que différents recours légaux seraient déposés contre ceux qui ont attaqué l'organisation syndicale.