C'est ce que déclare le coprésident de la commission, Gérard Bouchard, dans une entrevue à La Presse. Selon M. Bouchard, l'inaction du gouvernement a aujourd'hui des conséquences néfastes, dont celle de radicaliser l'opinion publique face aux demandes des minorités.Gérard Bouchard estime que cette radicalisation place le Québec sur une pente dangereuse, et qu'elle pourrait provoquer de «nouvelles explosions sociales» comme celle de Montréal-Nord. Elle risque aussi d'accentuer les tensions entre la majorité et les minorités, et de créer de l'exclusion sociale.M. Bouchard reproche notamment au gouvernement de n'avoir rien fait pour édicter une charte de la laïcité, comme le recommandait son rapport. Il déplore également son inaction pour promouvoir «l'interculturalisme», et le fait de ne pas avoir agi suffisamment pour faciliter l'accès à l'emploi des immigrants.Il déplore par ailleurs le «contrat de citoyenneté» que le Québec a choisi de faire signer aux nouveaux arrivants. Selon Gérard Bouchard, cette décision est erronée puisqu'elle fait peser sur les immigrants la présomption qu'ils sont susceptibles de violer les principes fondamentaux en vigueur au Québec.
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