Vers les sociétés d'assurance, au Canada du moins, disent nos trois interlocuteurs habituels, il ne reste plus grand-chose à attendre du côté des résultats trimestriels des géants aux États-Unis.Là-bas, 80 % des bénéfices du troisième trimestre ont été supérieurs aux attentes des analystes, signale André D'Amours de la Financière Banque Nationale.Ceci comme l'accélération de la croissance en Corée du Sud n'a pas empêché la semaine d'être encore négative sur les places boursières qui ont plutôt pris le ton morose de la confiance des consommateurs américains, souligne Carl Bouchard de RBC Dominion Valeurs mobilières.La statistique du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis, en croissance plus forte que prévu à 3,5 %, a «sauvé les meubles» jeudi, fait remarquer Steve Buisson de Valeurs mobilières Banque Laurentienne. Mais les investisseurs continuent de craindre les effets de la levée des mesures de stimulation sur la consommation et la construction.Si l'euphorie de la croissance américaine a été éphémère, dit M. Bouchard, c'est que la consommation reste perçue comme le moteur d'une reprise qui risque d'être plus limitée qu'espéré.En analysant les composantes du PIB au Sud de la frontière, M. D'Amours retient surtout que les dépenses en investissement des entreprises (" 1,1 %) y ont été en progression pour la première fois en deux ans. De plus, dit-il, les inventaires des entreprises sont en baisse, ce qui suggère qu'elles pourraient bientôt devoir embaucher.À ce sujet, il mentionne l'exemple de Caterpillar qui, après avoir congédié 10 000 employés pendant la crise, vient d'en embaucher 500 et anticipe en recruter 2500 de plus.Si seulement les chiffres du chômage aux États-Unis indiquaient vendredi prochain un revirement semblable à celui qui a été enregistré au Japon, on aurait un signal positif, dit M. D'Amours. Mais, ajoute-t-il, les prévisionnistes anticipent une légère détérioration du marché de l'emploi.Revenons donc au Canada, où la statistique du PIB légèrement négative a ébranlé un peu plus les investisseurs hier. Mais, au chapitre des résultats financiers trimestriels, «c'est cette semaine que ça se passe», comme dit M. Bouchard.Les vedettes seront vraisemblablement les sociétés financières non bancaires. On apprendra alors si les géants comme Great West, Manuvie et Sun Life ont pris des provisions pour leurs placements. La ronde débutera tout près de nous mercredi, avec l'Industrielle Alliance.Cette semaine, la vedette de nos panélistes a sans contredit été Rogers avec de bons résultats selon André D'Amours.Carl Bouchard retient surtout la croissance du nombre d'abonnés et signale que la société poursuit son programme de rachat d'actions. Cette stratégie peut être vue comme peu créative, mais c'est souvent un choix rationnel.Avec non seulement un bénéfice en progression de 2 %, mais aussi des ventes en hausse de 6 %, Steve Buisson souligne que la performance vient surtout des secteurs de la transmission de données et de la téléphonie sans fil.Dans ce domaine, estime M. Bouchard, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes a lancé une véritable bombe en refusant de délivrer un permis à Globalife pour exploiter les spectres d'ondes qu'elle avait achetées au prix de 442 millions $. Selon l'organisme, la société appartenant en partie à des intérêts égyptiens ne répond pas aux critères de propriété canadienne.Cette décision ouvre plusieurs hypothèses, mais offre surtout un sursis de compétition aux trois grands joueurs canadiens dans ce secteur.L'analyste a donc relevé d'environ 20 % le cours cible pour les actions de Bell, de Telus et de Rogers.AVERTISSEMENT - Le fait de mentionner un titre dans le texte qui précède ne doit pas être interprété comme une recommandation d'achat ou de vente de la part du Soleil, ni de l'auteur, ni de la part de l'un ou l'autre de ses interlocuteurs.ltanguay@lesoleil.com
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