{"accessibility":"FREE","authors":[{"description":{"fr":"Entrée en Soleil en 2003, journaliste aux Affaires municipales de 2011 à 2017. Rédactrice en chef depuis juin 2018."},"email":"vgaudreau@lesoleil.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fb3aed48e-cf4a-4bc4-87d2-649a1340b4e3.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","location":"Québec","name":"Valérie Gaudreau","source":"Rédactrice en chef","twitter":"VGaudreau"}],"channel":"Société","chapters":[{"position":1,"text":"Michel Lepire a 29 ans, sa conjointe, Hassania, 25. En 2006, il ne savait pas grand-chose du Maroc. Elle, ignorait tout de ce lointain pays appelé Canada. Et pourtant, un an plus tard, ils se mariaient au Maroc. Un autre 12 mois, et elle débarquait au Québec.","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":2,"text":"«C'est elle qui a proposé qu'on se marie!» lance Michel en entrevue au Soleil. Pendant un an, les deux avaient correspondu par messagerie vidéo. Et ce, même si Hassania ne parlait pas un mot de français! «Elle parlait seulement arabe, on communiquait par l'intermédiaire de sa cousine», explique le mécanicien de la région de Québec.","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":3,"text":"Les deux se sont rencontrés par le site Web international Amoureux.com. Michel avait déjà été marié ici, Hassania habitait avec sa soeur jumelle dans la ville de Kénitra. Les deux assurent s'être inscrits «à reculons» sur ce site de réseautage. «J'ai un ami qui est marié avec une Marocaine, explique Michel. Un jour, il m'a fait le coup de me créer un profil sur le site. J'ai fini par y aller.»","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":4,"text":"Hassania, elle, raconte, tout sourire avec son bel accent, qu'elle n'était pas chaude, chaude à l'idée non plus. «Je n'aimais pas sa casquette sur la photo», rigole-t-elle.","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":5,"text":"Puis, les messages ont continué, les échanges, et la grande demande qui n'avait tout à coup plus rien de virtuelle. En mai 2007, hop, Michel prend l'avion direction Maroc... et mariage. Arrivée à l'aéroport. Le choc. «Il y avait du monde partout, j'étais perdu», raconte-t-il. Pire que tout, ce doute que cette amoureuse qu'il n'a jamais vue de sa vie ne se pointe pas. Une angoisse partagée. «Et s'il ne venait pas?» se demandait Hassania. Mais ils se sont trouvés, le temps des papiers devant un notaire des droits musulmans et deux jours de party à la marocaine.","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":6,"text":"Détours bureaucratiques","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":7,"text":"Mais outre le mariage, les deux amoureux ont passé plus de temps dans les locaux d'ambassade et les palais de justice qu'à célébrer.","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":8,"text":"Car du premier clic et déclic amoureux à l'arrivée d'Hassania en sol québécois, le couple a dû se plier à bien des détours bureaucratiques qui visent à éviter les mariages qui ont pour seul objectif de faire sortir un des conjoints de son pays. «C'est voulu, c'est pour décourager les mariages arrangés», estime Michel, qui qualifie l'aventure de «maison des fous dans les Douze travaux d'Astérix». Malgré tout, le couple dit avoir vécu un «cas normal» d'immigration.","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":9,"text":"De retour au Québec, Michel a attendu un an avant l'arrivée de sa douce. Une année pendant laquelle les procédures suivaient leurs cours, où Hassania a appris le français et prouvé que le couple était vraiment... un couple. «Mais ce n'était pas difficile, à mon entrevue d'immigration, j'ai apporté une valise pleine de photos, de lettres, un DVD de notre mariage», dit-elle.","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":10,"text":"Une année aussi pendant laquelle Michel a tout entendu. «Il y avait beaucoup de jalousie et de scepticisme, des gens négatifs. À un moment donné, il faut mettre une barrière et ne pas les écouter.»","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":11,"text":"Et qu'importe ce que les autres peuvent penser, en mai 2008 Hassania débarquait à... Saint-Patrice-de-Beaurivage. Re-choc. «Je n'aimais pas ça!» lance Hassania dans un éclat de rire. Le couple s'est finalement installé en banlieue de Québec où, après un an de vie commune, ils apprennent à mieux se connaître, entre une émission d'Occupation double et un repas halal. «On se découvre des défauts, des qualités. Maintenant, elle est bien intégrée», dit Michel, qui veut fonder une famille.","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":12,"text":"Esthéticienne au Maroc, Hassania espère bien se trouver du boulot ici. En attendant, elle travaille comme femme de chambre dans un hôtel. Elle aimerait bien voir sa soeur venir la rejoindre. «On y pense. Ma soeur et moi, on était toujours ensemble. C'était difficile de la laisser là-bas», conclut-elle.","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]}],"creationDate":"2009-10-19T09:00:00.000Z","externalIds":{"WCM_ARTICLE_ID":"912496"},"firstPublicationDate":"2009-10-19T09:00:00.000Z","free":true,"id":"4bb5690459d527b56dda01047d86552a","lead":"Trouver l'amour sur Internet? La pratique est de plus en plus répandue. 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