Garderies: pas de guichet unique, pas d'argent de Québec

Par définition, un guichet unique doit regrouper toutes les ressources disponibles sur un territoire pour centraliser les listes d'attente, ce qui est loin d'être le cas actuellement, car bon nombre de centres de la petite enfance (CPE) et de garderies privées refusent de s'y inscrire.

Pas d'inscription au guichet unique des places en garderie, pas d'argent de Québec. Telle est la menace qui plane au-dessus des services de garde.


Car dès l'an prochain, Québec reliera l'aide financière de l'État aux services de garde à leur participation au guichet unique de leur région, selon ce qu'a appris La Presse Canadienne, mardi.

Par définition, un guichet unique doit regrouper toutes les ressources disponibles sur un territoire pour centraliser les listes d'attente, ce qui est loin d'être le cas actuellement, car bon nombre de centres de la petite enfance (CPE) et de garderies privées refusent de s'y inscrire.



À telle enseigne que Québec se sent maintenant obligé de menacer les récalcitrants de leur couper les vivres.

On veut ainsi, d'une part, garantir aux parents qu'ils n'auront qu'un coup de fil à donner pour inscrire leur enfant sur une liste d'attente, et donner d'autre part au ministère de la Famille le moyen d'avoir une vue d'ensemble de la situation et des besoins à l'échelle du Québec.

À l'heure actuelle, par exemple, le ministère ignore combien d'enfants sont inscrits sur les multiples listes d'attente existant à travers le Québec, ni combien figurent sur plusieurs listes.

Pour centraliser toutes les demandes et faciliter la vie aux parents, le ministre de la Famille, Tony Tomassi, s'était engagé à doter toutes les régions du Québec d'un guichet unique avant la fin de l'été.



Sur papier, ces guichets existent, mais ils risquent de ressembler à des coquilles vides, dans la mesure où le milieu les boude.

Un des plus importants - qui regroupe en fait trois régions : Montréal, la Mauricie et le Centre-du Québec -, géré par la Coopérative Enfance-Famille, ne compte que 155 inscriptions sur une possibilité de 650, soit moins de 24 % du total.