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Selon Sandra Dion, porte-parole de la police de Québec, les agents doivent composer tous les étés avec des individus qui s'adonnent à des actions indécentes dans les boisés de la capitale. «C'est choquant pour les gens qui fréquentent ces endroits, les familles en particulier. Les hommes jettent leur Kleenex au sol et souillent ces endroits. Cela entraîne beaucoup d'appels au Service de police.»
Les opérations répressives provoquent une diminution à court terme des actions indécentes, indique Sandra Dion. Mais les hommes reprennent rapidement leurs jeux sexuels. C'est pourquoi les policiers mèneront pour la première fois une campagne de sensibilisation de deux jours dans les parcs en compagnie de représentants de MIELS-Québec. Aucune amende ne sera donnée durant cette période qui prendra fin aujourd'hui.
Dès samedi toutefois, les personnes qui «seront surprises à flâner» ou à «commettre des actions indécentes» dans les endroits publics recevront une amende de 214 $. «Selon le contexte, des accusations en vertu du Code criminel pourraient aussi être portées», indique M. Dion.
Philippe De Carufel, intervenant chez MIELS-Québec, connaît bien la clientèle qui fréquente les parcs à la recherche de relations sexuelles furtives. L'organisme sans but lucratif oeuvre depuis 11 ans à prévenir le VIH par des actions de sensibilisation. Selon M. De Carufel, la taille de la ville pousse certains hommes menant une double vie à rechercher des partenaires sexuels dans les parcs. «À Québec, la communauté gaie est assez petite. Il n'y a qu'un ou deux bars gais et quelques saunas. Beaucoup d'hommes qui fréquentent les parcs ne s'identifient pas comme gais, mais comme hétéros. Ils évitent les endroits publics pour vivre une sexualité clandestine.»
Les intervenants de MIELS se rendent dans les parcs pour offrir des condoms et du lubrifiant aux hommes. Le but de l'organisme est avant tout de prévenir la maladie. C'est ici que le mot «sensibilisation» prend un sens différent selon que l'on est un policier ou un intervenant de MIELS. M. De Carufel ne condamne pas clairement les relations sexuelles dans les parcs.
«On considère que la répression n'est pas une réponse adéquate. Quand il y a une frappe policière à un endroit, les hommes se déplacent ailleurs.»
M. De Carufel demande surtout aux hommes de faire preuve de jugement. «Surtout quand il y a des gens autour. Notre association avec la police est intéressante, car elle nous permettra d'informer les hommes qu'il y aura de la répression.»
Allez-vous leur conseiller d'éviter les parcs? «Dans la mesure du possible.»