«C'est un gros deuil» pour les maîtres qui doivent abandonner leur compagnon en plus de leur logis, regrette la directrice de l'Institut de zoothérapie du Québec, Guylaine Normandeau. Mais elle se garde bien de critiquer les «résidences».
«Tout le monde» reconnaît les mérites de la vie avec chats et chiens, fait-elle remarquer. «Mais il ne faut pas que ce soit nuisible pour les autres.»
Plusieurs centres d'hébergement ont tenté l'expérience, ont offert l'hospitalité aux pensionnaires à quatre pattes. «Et ça a occasionné des problèmes.»
«Ça demande beaucoup de responsabilités, les animaux, note Mme Normandeau. Certains ne ramassent pas les excréments, ils font du dégât.» La clientèle vieillissante néglige parfois l'hygiène, sinon le chien aboie à tue-tête. Sans compter les risques de chute et les allergies.
Le personnel n'a pas le temps de gérer les animaux, explique-t-elle. «C'est une surcharge de travail.»
Et que fait-on des compagnons lorsque le locataire doit séjourner à l'hôpital durant quelques semaines ou ne peut plus s'en occuper? demande Johanne Boivin, du Complexe Laudance. Elle comprend bien l'amour développé pour les animaux, mais la gestion des bêtes parmi les cannes et les marchettes serait trop compliquée.
L'Institut de zoothérapie essaie de pallier ce problème. Souvent, observe Guylaine Normandeau, les familles la contactent parce que le père ou la mère hébergé pleure l'abandon du chien, du chat. «On ne fait pas de publicité et on est surchargé. C'est de plus en plus en demande.»
Elle souligne, au passage, que des centres acceptent toutefois les visites. Au Jeffery Hale, sur le chemin Sainte-Foy, le chien de la famille peut faire un tour dans les chambres si les proches s'en occupent.