En quête de miracles à la basilique Ste-Anne-de-Beaupré

Qui n'a jamais entendu une histoire de miracle à la suite d'un pèlerinage à la basilique?

Sainte-Anne-de-Beaupré est plongée en pleine neuvaine. Comme chaque année, des milliers de pèlerins convergent vers la basilique. Et comme chaque année, ces pèlerinages devraient entraîner quelques miracles.


Qui n'a jamais entendu une histoire de faveur obtenue, ou même de miracle, à la suite d'un pèlerinage à la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré? Sur place, la finalité des pèlerinages saute aux yeux. Dès que le visiteur franchit les portes de la basilique, il aperçoit les deux premières colonnes de la nef, qui sont couvertes d'ex-voto, ces objets affichés dans les églises en remerciement de faveurs obtenues.

Le sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré accumule d'ailleurs les témoignages de miracles et de faveurs obtenues que les fidèles lui font parvenir. France Lefrançois, adjointe au vice-recteur de la pastorale, explique que plusieurs de ces témoignages sont exposés au musée du sanctuaire et qu'ils sont tous répertoriés et peuvent être consultés, entre autres, dans le rapport annuel de l'institution.



Cette dévotion à sainte Anne remonte aussi loin qu'à l'arrivée des premiers colons français. Ce sont les marins bretons qui en sont à l'origine. Et le premier miracle attribué à sainte Anne remonte presque aussi loin, soit 1658. Louis Guimont, un ouvrier travaillant à la construction de la première chapelle, est guéri soudainement de sa maladie des reins. La nouvelle se répand rapidement et, depuis, les pèlerinages n'ont jamais cessé. Ni les miracles.

«Évidemment, souligne Mme Lefrançois, on part du principe que ce sont des croyants, des gens qui ont la foi, qui nous rapportent leur témoignage. Ce sont des démarches personnelles.»

La précision est importante, car, contrairement à d'autres lieux de pèlerinage, le sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré n'a pas de processus de validation et d'homologation des miracles. «Lourdes, depuis 1885, et Fatima, depuis 1989, se sont dotés de commissions d'enquête où siègent des médecins qui valident et documentent les cas de guérisons miraculeuses. Nous n'avons pas ces structures», ajoute Mme Lefrançois en précisant que l'Église affirme que le terme miracle ne devrait pas être utilisé à la légère. Fait extraordinaire est d'ailleurs un terme qui revient souvent pour qualifier les actes de sainte Anne rapportés par les récits des fidèles.

Quoi qu'il en soit, les témoignages continuent d'affluer à Sainte-Anne-de-Beaupré au rythme d'une quarantaine par année. Patronne des marins, mais surtout grand-mère de Jésus, sainte Anne serait particulièrement sensible au sort des enfants et des familles.