La semaine dernière, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) dressait un bilan du processus de certification. La quasi-totalité des résidences se sont inscrites dans le délai prévu (14 février), mais seulement 476 propriétaires sur 2226 ont reçu leur certification. Le MSSS accordait donc quatre mois supplémentaires «aux propriétaires n'ayant pas satisfait toutes les exigences».

Or, précise la directrice générale de l'Association des résidences et CHSLD privés du Québec, Mariette L. Lanthier, il est faux de conclure que les résidences n'ayant pas encore reçu leur certification ont échoué ou sont responsables de ce retard. En fait, dit Mme Lanthier, en prolongeant de quatre mois la période allouée pour y arriver, c'est aussi à lui-même, aux agences de santé et au Conseil québécois d'agrément que le gouvernement accorde un délai.

Mme Lanthier, qui réagissait au texte du Soleil publié samedi dernier, attribue la situation à une série d'incidents, à commencer par un retard de quelques mois dans la production du guide explicatif par le MSSS.

Les résidences avaient également besoin de la collaboration des pompiers pour élaborer un plan d'urgence, ce qui a été compliqué par le manque de ressources chez les pompiers. Même problème du côté des CSSS qui doivent former le personnel des résidences. Puis, dit Mme Lanthier, le ministère de la Sécurité publique a modifié son guide pour la prévention des incendies en avril dernier.

Tout cela a contribué à retarder le processus, dit la directrice générale. Et une fois que la visite du Conseil d'agrément a eu lieu, le propriétaire n'a plus aucun contrôle sur la rapidité des gestes faits.

L'association dirigée par Mme Lanthier compte 600 des 2300 résidences du Québec, et représente 66 000 des 90 000 personnes âgées vivant en résidence privée. Jusqu'à tout récemment, seules celles comptant 10 unités (chambres ou logements) et plus pouvaient y adhérer, parce que les règles régissant celles de neuf unités et moins différaient. Avec la certification, la donne vient de changer, et l'association est maintenant ouverte aux petits propriétaires, indique la directrice générale.