Estimant la preuve insuffisante pour porter la cause devant un tribunal, la Commission cesse d'agir et ferme le dossier. Le Comité des plaintes a rendu sa décision le 8 août 2008 et l'a transmise à M. Asombo le 7 octobre 2008 sans jamais la rendre publique. Le Soleil vient d'en prendre connaissance.M. Asombo reprochait à Diarough Canada d'avoir mis fin au programme de taille de diamant dans lequel il avait été admis à l'automne 2005. Il avait porté plainte pour harcèlement et discrimination le 21 mars 2006, jour de son congédiement.
Il avait organisé une marche dans les rues de Matane pour protester contre le racisme et l'exclusion sociale. Une demi-douzaine de personnes avaient répondu à son invitation. La marche avait pris fin près de l'usine de Diarough Canada qui avait posté deux employés de sécurité devant l'édifice au centre-ville.
À l'époque, la directrice du développement des affaires chez Diarough, Anne Dupéré, avait rapidement réfuté ces allégations de harcèlement et de discrimination. Elle avait toutefois confirmé que l'entreprise avait offert 10 000 $ à M. Asombo pour qu'il quitte sa ville d'adoption.
Comportement inapproprié
Diarough Canada considérait «inappropriés» le comportement et l'attitude M. Asombo. Deux éléments ne permettant pas de construire, selon elle, une relation de confiance à long terme au sein de son équipe. Sans compter qu'ils lui laissaient croire que
M. Asombo poursuivait sa formation pour utiliser ses apprentissages à d'autres fins, notamment en vue de l'ouverture d'une école de taille de diamant au Congo, voire d'une usine de taille à Matane. Diarough Canada ne comprenait trop pourquoi M. Asombo, qui possède un bagage impressionnant de diplômes universitaires, notamment en droit économique et social (spécialité : droit minier), souhaitait être tailleur de diamant à 10 $ l'heure.
L'entreprise ne l'avait jamais non plus autorisé à rédiger le Guide de l'apprenti tailleur de diamant. M. Asombo lui avait expliqué que ce qu'il souhaitait «à travers ce magnifique manuel était de palier à (sic) la carence de l'enseignement théorique chez Diarough et d'autre part de permettre de contourner les difficultés linguistiques de formateurs arméniens et ainsi éviter de faire du surplace».