Brunch de Noël de l'Association des grands brûlés Flam: un baume pour les proches et les victimes

Gilbert Belley, administrateur de la section régionale du Saguenay de l'Association des grands brûlés FLAM. M. Belley a été défiguré à la suite d'un accident dans un garage dans les années 80. Il est accompagné par soeur Marie Dionne, une des fondatrices de l'organisme, qui porte un costume d'époque pour souligner le 400e de Québec.

Soeur Marie Dionne, une des fondatrices de l'Association des grands brûlés FLAM, avait revêtu le costume d'époque des Augustines, hier, pour le brunch de Noël annuel de l'organisme. C'était pour ajouter un petit spécial 400e à l'événement qui se tient depuis les débuts de FLAM.


FLAM, pour Force, Liberté, Amour et Mouvement d'accueil, est une association qui vient en aide aux grands brûlés de tout l'Est du Québec. Né en 1985, l'organisme a trois grands buts : favoriser la réinsertion sociale, aider à la socialisation scolaire des enfants brûlés et faire de la sensibilisation. En plus de l'aide financière de Centraide et du gouvernement, c'est surtout grâce à des bénévoles de longue date, comme soeur Marie Dionne, que le premier organisme du genre à avoir été créé dans l'Est du Québec tient toujours le fort.

Soeur Dionne a participé activement à la création de l'association il y a 23 ans. «Les premiers bénéficiaires de FLAM, ce sont les proches des grands brûlés», a-t-elle expliqué. À la prise en charge des blessés à l'hôpital, les proches restent bien souvent démunis devant la situation. «Nous, on les accompagne, on leur offre des ressources d'hébergement et de repas, on leur donne un coup de pouce», résume soeur Dionne.

FLAM a donc maintenant un local pour accueillir la famille et lui permettre de se reposer, de prendre une bouchée et de discuter de choses importantes dans un lieu plus intime qu'une salle d'attente.

L'organisme mène aussi un programme pédagogique qui aide les enfants d'une école à comprendre la situation d'un jeune grand brûlé qui retourne en classe avec une apparence différente. Des groupes d'échanges sont aussi mis en place.

Réintégrer une vie normale

Cela différencie FLAM de la Fondation des pompiers du Québec pour les grands brûlés qui s'attarde seulement aux traitements médicaux et à la recherche hospitalière. Il s'agit surtout, pour soeur Dionne, de permettre aux grands brûlés de réintégrer une vie normale, après le vase clos de l'hôpital.

«Ils ont de la misère à savoir s'ils vont être acceptés. Aujourd'hui, il faut être instruit, réussir et être beau. Si on n'est pas beau, c'est assimilé à un manque d'intelligence», a-t-elle expliqué à propos des gens qui doivent réapprendre à vivre avec des cicatrices importantes.

Florent Boivin, le président de FLAM, s'est impliqué dans l'organisme parce que son neveu, Gilbert Belley, est un grand brûlé. «Ces gens-là ont aussi une grosse blessure interne. Il faut qu'ils parlent et qu'ils s'amusent!», explique-t-il.

Le neveu en question, Gilbert Belley, était lui aussi à l'événement. Défiguré à la suite d'un accident dans un garage dans les années 80, il est là depuis les débuts de l'association. Il est maintenant administrateur de la section régionale du Saguenay. Pour lui, une activité comme celle du brunch de Noël permet aux familles de se retrouver. «C'est beaucoup la famille autour du grand brûlé qui écope. Des repas comme celui-ci, ça fait du bien à tout le monde», pense-t-il.