«Nous sommes inquiets. Mais au moins l'écoute de nos besoins a été faite», résume Isabelle Gendreau, du Regroupement des Auberges du coeur.
«Il ne faudrait pas qu'on nous demande de réécrire un mémoire. Ce fut déjà beaucoup de travail», ajoute Nathalie Rech, du Réseau solidarité itinérance du Québec. «Nous demandons aux trois partis de s'engager à élaborer une politique en itinérance dès le lendemain des élections. La commission parlementaire a créé des attentes importantes», poursuit Mme Rech.
Lorsque des élections sont déclenchées, tous les travaux entrepris par le Parlement, commissions parlementaires et projets de lois, deviennent caducs. Mais la commission sur l'itinérance est différente. En effet, elle a été entreprise à la suite d'une décision unanime des libéraux, des adéquistes et des péquistes plutôt que seulement du parti au pouvoir. Les parlementaires n'auront pas le temps d'écrire le rapport si les élections sont déclenchées cette semaine. Une fois passées les élections, cependant, rien n'empêchera le nouveau gouvernement d'adopter la politique. Les groupes communautaires n'attendent rien de moins qu'une politique sur l'itinérance.
«C'est un engagement de notre côté. Nous allons poursuivre les travaux. L'exercice (de la commission parlementaire) n'aura pas été fait pour rien», promet la péquiste Lisette Lapointe, qui a assisté aux audiences depuis septembre.
Devant les itinérants venus manifester hier devant l'Assemblée nationale, le député adéquiste Éric Dorion s'est lui aussi engagé à mettre en application une politique sur l'itinérance. Quant au président de cette commission, le député libéral Geoffrey Kelley, il a répété que le dossier était «une priorité libérale».