En juin, le gouvernement Charest a dû renoncer à faire adopter un projet de loi sur la procréation assistée, en raison de l'insistance des partis d'opposition à y inclure le remboursement des traitements de fertilité, ce que refusait le ministre de la Santé d'alors, Philippe Couillard.
C'est M. Couillard qui a par la suite demandé la production d'un avis à la Commission. Un comité de spécialistes a été formé à cette fin, mais «on ne voulait pas que ça reste juste un dialogue d'experts», indique Geneviève Trépanier, conseillère en éthique à la Commission.
La consultation prend la forme d'un questionnaire dans lequel les citoyens sont invités à dire ce que devrait faire l'État, en tant que gardien de l'intérêt public, en matière de procréation assistée. Trois grands thèmes sont retenus : le don d'ovules, de sperme et d'embryons, les mères porteuses et le diagnostic préimplantatoire.
Présentement, le diagnostic préimplantatoire n'est utilisé au Québec que pour déterminer si un embryon à être implanté est porteur d'une maladie mortelle.
«Mais on craint les dérives, qu'il soit utilisé pour déterminer le sexe ou des maladies moins graves», note Mme Trépanier.
Outre la consultation publique, la Commission rencontrera des spécialistes et des groupes intéressés par ces questions. Son avis devrait être publié au printemps 2009, mais les résultats de la consultation publique seront diffusés vers la fin octobre.
On trouve le questionnaire à l'adresse suivante: http://semato2.uqam.ca/guidexpert-ato/cest/formu/formu1.asp